La décision de m’inscrire à ce Trail a été prise la veille au soir à 20H, sur un coup de tête. Je n’avais pas pu faire ma sortie longue et difficile de la semaine (la chaleur m’effrayait) aussi l’idée de participer à cette course nature me déculpabilisait un peu ; un tour rapide sur le site internet de la course et il ne m’en fallait pas plus pour être conquise : La Montatou est un Trail qui fait partie des Courses Vertes, 21km ou 10km au choix, 100% nature en forêt et sous-bois, parcours sableux et pierreux dans le Parc Régional du Gâtinais proche de la forêt de Fontainebleau.
Ce Trail s’annonçait donc « chaud » et dans tous les sens du terme puisque le matin au réveil, mon thermomètre indiquait déjà 22°C !!! Pour un premier vrai Trail, j’allais pouvoir donner dans l’effort !
Départ de chez moi à 7H45, arrivée 1H plus tard à Boutigny-sur-Essonne, petite commune du 91, pas très loin de Milly-la-Forêt. Peu avant d’arriver, je traverse un patelin « au saut du postillon », ça me fait sourire..J’apprendrai plus tard que pas très loin se trouve également la course du « cul d’enfer » à Mondeville…
il fait bon, le soleil est présent , je traverse les champs à (très) bonne allure, tout est calme, seuls quelques cyclistes sont dehors en ce dimanche matin.
Je trouve le Gymnase des Singes Verts très rapidement et je suis impressionnée par l’organisation : chaque véhicule est guidé pour se garer à un emplacement précis, résultat : pas de place perdue et pas de temps perdu non plus ; ce qui me permet donc d’aller rapidement m’inscrire et chercher mon dossard, là aussi, peu d’attente, malgré un grand nombre de participants, 170 sur la 10km et 323 sur le 21km.
Le départ est donné à 9H30 pour le 21km, nous devons attendre 9H45 pour nous lancer sur le 10km, la chaleur commence à se faire sentir, tous ont pris une ceinture avec de l’eau, je commence à regretter cette inscription sur un coup de tête… je m’échauffe un peu et m’étire beaucoup. Le speaker annonce le départ imminent et nous donne quelques derniers conseils « si vous ne voyez personne devant à 200m et personne derrière à 200m…faites demi-tour, vous êtes perdu…. » .
Pan ! Et c’est parti ! Je prends un départ rapide (obligé, je suis partie derrière) mais suis vite freinée et je dois pas mal me faufiler pour doubler. On attaque fort par une montée, tout se passe bien, deuxième montée pas très loin, ça commence à être dur mais je cours toujours. Troisième montée, je marche sur la fin…en haut de cette 3ème montée est indiqué km3 et je suis déjà complètement cramée ; pas grave, je relance, des bénévole nous disent que c’est plat pour un moment, et en effet, on sort de la forêt et on découvre les champs, en plein soleil ! c’est dur mais je sens que mes jambes reviennent, je trouve rapidement mon rythme et je m’y tiens.
Arrive le premier ravito au km 4, j’attrape un gobelet, trempe mes levres et m’arrose la tête avec le reste, et c’est reparti, on quitte la terre des champs pour quelques centaines de mètres sur route, c’est sympa, ce changement de rythme me plait bien, des cyclistes nous doublent et on rentre à nouveau dans les champs ; je ne souffre pas trop de la chaleur, un peu plus loin, je vois des coureuses (dont une que j’avais déjà vu à Cachan) arrêtées à l’ombre, je continue ma route, Les champs c’est bien mais ça attire les grosses bêtes (tout est relatif !) je me fais attaquer par une guêpe ou je ne sais quoi d'énorme (oui oui tout est relatif) qui se met à faire des tours autour de moi, j’en oublie ma fatigue, je panique et accélère d’un coup .
Juste avant de rentrer dans la forêt, vers le km6 ou 7 un autre ravito, il me semblait pourtant que sur le 10km un seul était prévu ; tant mieux, encore un bon point pour l’organisation, il fait en effet très très chaud et ce ravito n’est pas du luxe ! je refais comme au précédent, je m’asperge d’eau en courant. On attaque les dernières difficultés avec une montée terrible durant laquelle je vais être obligée de marcher. Je relance juste après, un coureur que je double m’interpelle « comment faites vous pour sentir aussi bon à ce moment de la course ? », je rigole et le remercie, plus loin je manque de m’étaler sur une souche….lève les pieds !!!
km8, j’ai dans ma ligne de mire une féminine que je vais talonner jusqu’à la fin sans jamais la doubler.
km9, on accélère sévère, et là, re-souche, je me rattrape comme je peux mais c’est dur de relancer, le sentier est étroit, bossu et pierreux, enfin la ligne d’arrivée en vue…
Je termine épuisée et trempée, on me donne une rose (qui une heure après sera elle aussi cramée), je m’allonge par terre…57’06’’. Quelque instants plus tard, je me dirige vers le ravitaillement et je descends une dizaine de gobelets d’eau, j’essaie de manger un peu mais ce n’est pas une réussite, je me force plus qu’autre chose. Je discute avec quelques coureurs en attendant les podiums puis je vais prendre une douche bien méritée (heureusement qu’il y en avait). Comme je le disais au début, Boutigny n’est pas très loin de Milly-la-Forêt, j’en profite donc pour aller manger un bout là-bas et visiter la Maison de Jean Cocteau . Je conseille vivement cette visite !
L’après midi se terminera par un bain de pied gargantuesque avec cachet d’aspirine et huiles essentielles pour apaiser mes petits petons…
Les photos bientôt j’espère…
83ème / 170 arrivant
12ème féminine / 58
8ére de ma catégorie
En bref : une course...pardon, un trail super sympa avec une super organisation
A conseiller / à refaire l'année prochaine !